Les dialectes
Lucien Bonaparte, auteur d'un ouvrage intitulé "Le Verbe basque", distingue huit dialectes et vingt-cinq sous-dialectes.
Les principaux dialectes du basque sont le navarro-labourdin, le guipuzcoan, le souletin et le biscayen.
Certains, comme les deux derniers sont peu intelligibles entre eux.
Un autre dialecte, le roncalais, a vu sa dernière locutrice s'éteindre en 1991 (Fidela Bernat).
Le basque normalisé, ou "basque unifié", se fonde sur les dialectes centraux comme le guipuzcoan et le navarro-labourdin,
mais aussi sur le labourdin classique du XVIIe siècle, précurseur de la littérature basque et trait d'union entre
les dialectes continentaux et péninsulaires.
Le basque unifié, ou "euskara batua", langue co-officielle avec le castillan dans les communautés autonomes basque et navarraise,
y est largement enseigné, et commence à y supplanter les formes dialectales,
dorénavant associées aux échanges non formels, voire à la ruralité.
Du côté français, de par la Constitution, le basque (comme les autres langues de France hormis le français)
n'a aucun statut légal comme on l'a déjà évoqué précédemment.
Syntaxe et Orthographe
La langue basque utilise l'alphabet latin et ne possède que cinq voyelles, tout comme l'italien et l'espagnol.
Elle affectionne les voyelles finales: PARISE, Paris; PORTUGALE, Portugal, et évite les rencontres de consonnes,
notamment au commencement des mots, comme par exemple, dans LORE, LUMA, KURUTZE, LIBURU et PANTZE ou PARANTZE,
qui signifient respectivement fleur, plume, croix, livre et France.
Toutes ces particularités caractérisent également la langue japonaise, dont la prononciation rappelle celle du basque,
par sa facilité d'articulation et son euphonie. Une certaine analogie phonétique le rattache aussi au turc, au hongrois et au finlandais.
Une consonne est très fréquente en basque : le R, à savoir le R simple et le R fort, tous les deux roulés.
L'Académie de la Langue Basque de Bilbao, dont le président est l'auteur d'un important dictionnaire basque,
a adopté l'orthographe phonétique qu'observent les Basques espagnols. Il a éliminé la lettre H
(par exemple dans URA pour HURA : "il") et le U après un G (par exemple dans ARGIA pour ARGUIA) et remplacé le CH
(qui se prononçait comme en français) par X, le TCH par TX (par exemple ETXEA pour ETCHEA : "maison") et le RR par R surmonté d'un accent;
toutefois, les revues et les journaux basques de France continuent d'employer l'orthographe non-réformée sauf,
parfois, en ce qui concerne le G.
La syntaxe de la langue basque est très semblable à celle des langues agglutinantes telles que le hongrois, le finlandais et,
d'une façon particulière, le turc et le japonais une fois de plus.
Aussi l'ordre des mots y est-il presque le même que dans ces langues et assez voisin de celui du latin ou de l'allemand.
Il en résulte que, si l'on traduit un texte français ou anglais en basque, en turc ou en japonais, on obtient, la plupart du temps,
le même ordre, mais renversé.
Concernant les noms et pronoms dans l'utilisatiion de la langue basque, la différenciation se fait par la position de l'article A
en fin du nom. Cet article est invariable pour tous les noms (les genres grammaticaux n'existent pas en basque).
Par exemple :
IDI, boeuf;
IDIA, le boeuf (à côté de IDI BAT, un boeuf).
BEI, vache;
BEIA, la vache.
EZ, non;
EZA, la négation.
La prononciation
Pour la prononciation, dans les principaux dialectes, l'accent tonique affecte toujours la dernière syllabe, mais comme en français,
il est assez peu sensible.
De plus, en Basque, toutes les lettres se prononcent. Par exemple
Ongi se dit "onn gui",
Egun On se dit "éguounn onn".
Il n'y a pas de sons associés : "au" se prononce "aou", "eu" se dit "éou".
e se prononce
é
g se prononce toujours
gu
u se prononce
ou
j se prononce
y (comme dans yaourt) au début d'un mot et i au milieu d'un mot.
s se prononce
sh (entre le s et le ch)
z se prononce
s (comme dans sable)
x se prononce
ch
tx se prononce
tch (comme dans tchèque)